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 10 oct 2018 15:41 

L'étude sur les coûts de production du lait montre que les coûts et les prix ne convergent pas


Les résultats actuel du calcul des coûts de la production laitière dans six pays européens exposent, noir sur blanc, les données économiques de l’amer quotidien des éleveurs laitiers : l’écart se creuse entre les coûts de la production laitière et les prix payés aux producteurs. Même dans ce qu’on appelle les « bonnes années » – entre les crises laitières – les prix demeurent en permanence inférieurs aux coûts de production.

D’après l’étude actuelle du BAL (Büro für Agrarsoziologie und Landwirtschaft) « Combien coûte la production de lait ? » – la moyenne des coûts de la production laitière sur 5 ans, dans six pays membres de l’Union européenne, était comprise entre 41 et 46 centimes par kilogramme de lait. Toutefois, sur la même période, les prix ne s’élevaient, en moyenne, qu’à 32 centimes, jusqu’à un maximum de 35 centimes par kilogramme de lait. L’auteure de l’étude, Karin Jürgens, résume la situation ainsi : « Les producteurs laitiers européens enregistrent une perte sèche chaque mois. Si nous ne comblons pas ce fossé, les exploitations laitières, qu’elles soient grandes ou petites, auront de plus en plus de mal à maintenir la production laitière en Europe. »
 
En 2017, les coûts de production, comprenant les rémunérations et les investissements nets moyens, étaient largement supérieurs aux prix du lait dans l’ensemble des six pays et étaient compris entre 43,39 centimes/kg (Allemagne) et 48,89 centimes/kg (Luxembourg). Même sans prendre en compte les investissements nets nécessaires, le déficit enregistré en moyenne sur 5 ans est considérable et va de 14 % (Danemark) à 27 % (Belgique et France).

 

Comparaison des coûts de production (en bleu) et des investissements nets (en gris) avec le prix payé aux producteurs (en rouge) : les prix ne couvrent jamais les coûts de production

 

Pour Erwin Schöpges, producteur de lait à Amblève, dans la Communauté germanophone de Belgique, et président de l’European Milk Board (EMB), ces chiffres confirment la situation durablement difficile dans les exploitations. « Nous, les producteurs de lait, ne réussissons même pas à couvrir nos coûts de production, sans parler des coûts du travail. » De manière générale, les éleveurs ne se voient verser que ce qu’il reste au bout du compte aux laiteries, explique M. Schöpges. « Seuls nos revenus d’appoints, hors agriculture, nous permettent de maintenir nos exploitations à flot ! » Les producteurs de lait européens s'attendent également à ce que les coûts augmentent l'hiver prochain en raison des pénuries d'aliments engendrées par la sécheresse. « Nous allons traverser une période difficile, car les prix du lait demeurent à un niveau trop bas », a déclaré le président de l'association européenne des producteurs de lait, qui décrit les perspectives pour les producteurs de lait.
 
L’étude sur les coûts de production a récemment été présentée aux experts de l’Observatoire du marché du lait (MMO) de la Commission européenne. « Ils ont pris acte des déficits de nos comptes mais ils ne se sont pas montrés indignés par le déséquilibre au sein de la chaîne alimentaire », explique le président de l’EMB, déçu par les réactions recueillies. « Nous avons pourtant besoin de volontarisme politique au niveau de l’UE pour équiper la future politique agricole commune d’un mécanisme de gestion de crise qui fonctionne véritablement. »
 
Un calcul fondé sur des données de l’UE et une méthode pour une rémunération équitable du travail

L’étude actuelle du BAL repose sur des données représentatives de la Commission européenne, reconnues et comparables à travers l’UE (données du Réseau d’information comptable agricole – RICA et indices des prix agricoles). Le calcul des coûts du travail est basé sur les normes salariales des différents pays. Il prend en compte le niveau de formation et de qualification des travailleurs ainsi que les salaires des dirigeants d’exploitation par pays. Les aides perçues sont déduites des coûts totaux et les investissements nets (moyenne de dix ans) sont également présentés.

 

Aperçu des coûts de production du lait : les aides sont considérées comme des revenus et sont déduites des coûts. Les investissements net, nécessaires, devraient être ajoutés aux coûts.

 

Liens :

Étude : http://www.europeanmilkboard.org/fileadmin/Dokumente/Studien/Etude_cout_2017.pdf
Vidéo : https://youtu.be/Cuh9Mw84t-A



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