La Commission débloque un demi milliard pour soutenir les agriculteurs. Ces 500 millions seront répartis de la manière suivante :
Ø 350 millions seront partagés entre les Etats membres pour leur permettre de prendre des mesures au niveau national. La Belgique recevra 11 millions qu’elle pourra utiliser comme elle le souhaite. Cette répartition a été décidée en fonction du nombre de petits producteurs. Le système de « top-up » permettra également aux Etats membres d’injecter eux-mêmes la même somme en plus pour des aides en faveur de ses agriculteurs.
Ø 150 millions pour une réduction volontaire de la production de lait. Ces 150 millions devraient permettre de réduire la production d’un milliard de litres et correspondent à une aide de 14 centimes par litre de lait non produit (ce montant étant éventuellement complété par les Etats membres). Cela devrait se faire rapidement (septembre).
Le Ministre de l'Agriculture Willy Borsus déclare : « Il s’agit d’une réponse de la Commission assez timide quand on sait qu'il y a déjà actuellement 3 milliards de litres de lait stockés à l'intervention publique, c’est-à-dire retirés du marchés pour tenter de faire remonter les prix. Il s’agit certes d’un pas dans la bonne direction puisque c’est la première fois que l’Europe réintroduit un mécanisme de réduction de la production. Cela démontre que la Commission nous a entendus mais les montants mobilisés restent trop faibles et pas assez organisés au niveau de toute l’Europe. »
Précisons aussi que la période d’intervention pour le lait est étendue jusqu’en février 2017. Il s’agit de la période pendant laquelle la Commission rachète des stocks de poudre de lait pour les stocker, afin d’en faire baisser les prix.
Pour rappel, la production de lait en 2015 est de :
o 3,9 milliards de litres en Belgique
o 151 milliards de litres dans l’Union européenne
o 800 milliards de litres dans le monde.
Le Commissaire européen Phil Hogan a aussi mentionné que, cette année encore, il y aurait des avances sur les paiements des aides de la PAC (vers la mi-octobre) à concurrence de 70 % pour les aides directes et 85 % pour le développement rural. Il a précisé qu’un contrôle sur le terrain ne serait pas nécessaire pour disposer de cette avance (pas de « check on stock »).
