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 27 juin 2016 16:44 

EST chez les bovins


Les encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST), dont l'ESB (encéphalopathie spongiforme bovine) et la tremblante, sont des affections du système nerveux central. La lutte consiste à identifier les animaux atteints dans les plus brefs délais.Pour y parvenir, les animaux suspects doivent être euthanasiés et testés avec un test laboratoire qui peut être effectué uniquement sur des animaux morts.

Après le pic de cas d’EST constatés chez les bovins et les ovins au début des années 2000, plus aucun cas positif n’a été constaté en Belgique depuis 2007. La vigilance reste toutefois de mise. Il est toujours possible qu'un nouveau cas d'EST, atypique ou non, survienne en Belgique.

Il est important que les éleveurs et les vétérinaires restent attentifs aux signes qui pourraient révéler la présence d’une EST et qu’ils notifient toute suspicion à l’AFSCA.

Lorsque l’inspecteur de l’AFSCA a vu l’animal suspect vivant et confirme qu’il s’agit bien d’une suspicion d’EST, il demande l’euthanasie. L’éleveur est indemnisé par le Fonds sanitaire.

 

Les encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST), dont l'ESB (encéphalopathie spongiforme bovine) et la tremblante, sont des affections du système nerveux central suite auxquelles certaines protéines des cellules nerveuses sont atteintes. Ces dernières sont appelées « protéines prion » ou tout simplement « prions ». Les prions s'agglomèrent à certains endroits du cerveau et de la moelle épinière et détruisent progressivement les cellules nerveuses de l'animal. L'examen microscopique permet de voir que le tissu cérébral ressemble à une éponge, d'où l'adjectif « spongiforme ».

Pour l'ESB, il a été démontré que les prions se transmettent principalement par le biais des aliments. Lorsque des matières animales contaminées sont incorporées dans des aliments pour bétail, les prions se retrouvent dans ces aliments et d'autres animaux peuvent à leur tour être infectés en les ingérant. C'est pourquoi un « feed ban » interdisant l'incorporation de protéines animales provenant de ruminants dans les aliments pour bétail a été introduit en 1994. Afin d'éviter la contamination croisée, un « feed ban » complet interdisant l'incorporation de protéines de tout mammifère dans les aliments pour bétail a été introduit en 2001.

La tremblante peut aussi bien se transmettre d'un animal à l'autre que de la mère à l'agneau, entre autres via le lait, le liquide amniotique et le placenta. La dispersion des prions de la tremblante dans l'environnement se fait principalement via le placenta et le liquide amniotique et, dans une moindre mesure, via la salive, le fumier ou l’urine. Les prions qui se retrouvent ainsi dans le sol et l’environnement restent contagieux pendant de nombreuses années. Enfin, le caractère héréditaire de la prédisposition des ovins à la tremblante classique a déjà été démontré il y a longtemps. Un élevage ciblé sur des animaux non prédisposés à la tremblante a permis une forte diminution du nombre d’exploitations atteintes au cours des dernières années.  

Une suspicion ou un diagnostic présomptif peut être posé(e) sur base des symptômes cliniques (troubles locomoteurs, troubles sensoriels et troubles du comportement – voir plus loin). Aucun test EST n'est encore disponible pour les animaux vivants. Le diagnostic définitif ne peut donc être posé que sur des animaux morts grâce à une analyse du tissu cérébral en laboratoire. Il n’existe ni vaccin, ni traitement. La lutte consiste à limiter autant que possible le risque de transmission naturelle des agents pathogènes en éliminant la source de contamination. À cet égard, il est primordial d'identifier les animaux atteints dans les plus brefs délais afin de pouvoir les euthanasier.

Après le pic de cas d’EST constatés chez les bovins et les ovins au début des années 2000, plus aucun cas positif n’a été constaté en Belgique depuis 2007(*).

En 2012, la Belgique a obtenu officiellement le statut de risque négligeable à l’égard de l’ESB, le statut le plus favorable existant, par l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE)

La vigilance reste toutefois de mise. L'on constate encore des cas d’EST au sein de l’UE. Le nombre de cas classique d’ESB ou de tremblante a fort diminué. Le nombre de cas d’EST atypique reste stable. L'EST atypique concerne les cas « spontanés » dans lesquels le système nerveux central des animaux est atteint sans qu'il y ait eu de contacts préalables avec les prions infectieux

Il est toujours possible qu'un nouveau cas d'EST, atypique ou non, survienne en Belgique. Il est important que les éleveurs et les vétérinaires restent attentifs aux signes qui pourraient révéler la présence d’une EST et qu’ils notifient toute suspicion à l’AFSCA. La surveillance passive, qui implique que les cas cliniques suspects sont examinés, dépend en effet de la mesure dans laquelle les acteurs sur le terrain signalent les animaux suspects en vue d’un contrôle.

Symptômes cliniques des EST

Chez les bovins, les symptômes cliniques font leur apparition après une longue période d’incubation (en moyenne 5 ans après l’infection). Ils sont dominés par l’apparition de troubles nerveux (au niveau sensoriel) tels que l'hypersensibilité aux stimuli extérieurs (lumière, bruits, contacts…) et les troubles locomoteurs évoluant très lentement et entraînant toujours la mort. L’éleveur remarque d’abord un changement dans le comportement de l’animal : il devient craintif, refuse d’entrer dans l’étable ou dans la salle de traite ou réagit brusquement lors des manipulations ou en cas de bruits soudains. Il reste à l’écart du troupeau dans le pâturage, se lèche continuellement le mufle, grince des dents... Au fur et à mesure que la maladie évolue, des troubles du mouvement apparaissent : ataxie postérieure, posture caractéristique avec les membres postérieurs ramenés sous le corps (hypermétrie), démarche hésitante accompagnée de trébuchements. Les chutes sont fréquentes et l’animal a du mal à se relever. L’état général se détériore et la production de lait diminue, bien que l’animal garde l’appétit. D’autres anomalies peuvent encore être observées, telles que des tremblements, des mouvements fréquents de l’oreille, le grattage de la tête avec un membre postérieur. Le « réflexe de grignotement », avec mouvements des lèvres et extension de l’encolure, peut être noté lors de la palpation de la région lombosacrée. Les symptômes peuvent aussi passer inaperçus et ne se révéler qu’après une situation de stress (par exemple : vêlage, transfert vers l’abattoir). La durée de la maladie est variable : la mort de l’animal survient dans un délai de 7 jours à plusieurs mois après l’apparition des premiers symptômes (6 à 8 semaines dans la majorité des cas).

Chez les petits ruminants (ovins et caprins), outre le changement de comportement, l’on observera d’autres symptômes, tels que des tremblements, des démangeaisons, une incoordination motrice et une perte de poids

Diagnostic différentiel

Chez les bovins :

  • Infections virales et bactériennes : rage, maladie d’Aujeszky, fièvre catarrhale maligne, listériose.
  • Intoxication bactérienne : entérotoxémie, tétanos et botulisme.
  • Maladies métaboliques : fièvre vitulaire, hypomagnésiémie, acétonémie, acidose gastrique.
  • Intoxication chimique : plomb, arsenic, mercure, organophosphorés, carbamates.
  • Autres : tumeurs et abcès cérébraux.
 Chez les ovins et caprins :
  • Autres causes de troubles nerveux : listériose, maedi-visna, cœnurose, tumeurs et abcès cérébraux.
  • Autres causes de démangeaisons : gale, poux, mélophagose, photosensibilisation.
 Notification obligatoire à l'AFSCA

Les animaux vivants présentant des symptômes d’EST ou des troubles nerveux atypiques empêchant d'exclure une EST sont officiellement suspectés d’EST. Pour toute suspicion d’EST, l’éleveur doit immédiatement faire appel au vétérinaire d’exploitation. Toute suspicion d’EST doit immédiatement être notifiée à l’unité provinciale de contrôle (UPC) de l’AFSCA par le détenteur ou le vétérinaire. Lorsque le vétérinaire d’exploitation ne peut pas exclure la suspicion d’EST, l’AFSCA se rend sur place. Si la suspicion est confirmée, l’AFSCA ordonne l’euthanasie de l’animal suspecté. Les tests de laboratoire officiels sont ensuite effectués pour confirmer ou infirmer le diagnostic d’EST. Cela dure en moyenne 4 jours avant que les résultats ne soient connus. A ce moment, les animaux peuvent de nouveau entrer ou sortir de l’exploitation si les résultats sont favorables.

Indemnisation

Lorsque l’inspecteur de l’AFSCA a vu l’animal suspecté vivant et confirme qu’il s’agit bien d’une suspicion d’EST, l’éleveur a droit à une indemnité du Fonds sanitaire. La valeur de remplacement de l’animal mis à mort est estimée par un expert assermenté. L’indemnisation pourra atteindre 2 500 EUR par bovin, et 260 EUR par ovin ou caprin.

Pour obtenir davantage d’informations sur les EST, vous pouvez consulter le site Internet de l’AFSCA.

(*) En Belgique, les 2 derniers cas d’ESB constatés chez des bovins (sur 133 au total) remontent à 2006. La tremblante a été constatée pour la dernière fois en Belgique en 2007 chez 3 ovins (sur 72 au total).





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