Les conditions d’application resteront aussi strictes que l’année passée malgré que le dossier introduit comprenait des arguments pour un assouplissement de celles-ci. D’une part, tous les planteurs désirant semer des betteraves traitées aux néonicotinoïdes devront être certifiés Vegaplan. D’autre part, des conditions au niveau de la rotation sont imposées afin de réduire à zéro le risque que les pollinisateurs entrent en contact avec des résidus présents dans le pollen ou le nectar des cultures implantées après la betterave sucrière. Ces restrictions sont reprises dans la check-list IPM Wallonie et sont de niveau 1 (majeur) lors d’un contrôle Vegaplan ou IPM. Ces restrictions sont les suivantes :
• Les deux années qui suivent celle du semis de betteraves sucrières, aucune culture attractive pour les abeilles ne peut y être semée ni cultivée les deux années qui suivent celle du semis de betteraves sucrières.
Les engrais verts fleurissants peuvent être semés à condition que la floraison soit empêchée par un traitement mécanique.
• Au cours des troisième à cinquième années qui suivent celle du semis de betteraves sucrières, des cultures moins attractives pour les abeilles peuvent y être semées ou cultivées.
• En cas de mise à disposition de la parcelle concernée, une déclaration signée entre les parties est rédigée pour la parcelle indiquant si les semences de betteraves sucrières ont été traitées ou non avec les substances actives clothianidine ou thiaméthoxame. La traçabilité de tout traitement est assurée au cours des 5 années suivant le semis de semences de betteraves sucrières traitées aux néonicotinoïdes lors de chaque mise à disposition de ces parcelles.
La liste détaillant les cultures considérées comme « attractives pour les abeilles » et « moins attractives pour les abeilles » est reprise dans les autorisation 120 jours des substances actives concernées au lien suivant : https://fytoweb.be/fr/legislation/phytoprotection/autorisations-120-jours-pour-situations-durgence
En cas de non-respect des conditions de la dérogation, les OCI (Organismes de Certification Indépendants) prévoiront des sanctions telles que l’obligation de détruire une culture attractive pour les abeilles, un audit Vegaplan complet au frais de l’agriculteur l’année qui suit la constatation de l’infraction ou encore l’interdiction d’acheter des semences traitées aux NNI’s à l’avenir.
Les informations plus détaillées sur la dérogation se trouvent dans le Betteravier de janvier 2019 (page 11). Celles-ci seront donc également d’actualité pour la campagne 2020.