LES COUTS DE PRODUCTION ONT EXPLOSE
1. Main d’œuvre :
- Le prix de la main d’œuvre augmente régulièrement sans compensation par le prix de vente
- Le recrutement est problématique pour les saisonniers (cueillette, taille, …) et impossible pour le personnel permanent.
2. Energie :
- L’électricité est devenue un luxe que l’on ne peut plus se permettre pour notamment la conservation.
- Les prix du gaz et du carburant ont nettement augmenté.
3. Engrais :
- Les prix ont explosé : + 300 %.
- Pénurie de certains éléments.
4. Emballage :
Les caisses plastiques, les palettes ainsi que le matériel de conditionnement ont subi de très fortes augmentations : + 30 %.
5. Transport/ logistique :
Les frais de transport et de logistique ont très fortement augmenté.
6. Consommation :
La consommation moyenne de pommes par habitant est passée de 12,3 kg en 2003 à 7,33 kg en 2020 soit une baisse de plus de 40 % en dix-sept ans.
7. Importation :
Bien que nous produisions les pommes parmi les plus saines et écologiquement responsables au monde, la Belgique importe massivement des pommes étrangères qui ne respectent pas les standards belges de production tant aux niveaux écologique, phytosanitaire que social.
8. Dérèglement de la formation du prix aux producteurs :
Les grandes surfaces répercutent leurs hausses de coûts mais nous l’interdisent !
Nous ne sommes pas une variable d’ajustement !!
Sans changement immédiat :
Des pertes de 8 000 à 9 000 €/ha sont à prévoir.
La production belge de pommes est vouée à disparaître totalement très rapidement.
Nous proposons que les Grandes Surfaces :
- Achètent les pommes à un prix équitable c’est-à-dire qui couvre les coûts de production incluant un salaire pour le producteur
- Arrêtent l’importation massive de pommes étrangères
- Indiquent clairement l’origine des pommes et que celle-ci soit contrôlée en magasin afin de ne plus tromper le consommateur.
- Cessent immédiatement d’acheter des pommes en 2023 moins chères qu’en 2018.
Nous demandons aux consommateurs d’être attentifs lors de leurs achats. De leurs comportements dépend l’avenir de l’agriculture familiale belge et notre sécurité alimentaire à tous. Leurs cartes de crédit sont leurs bulletins de vote.
Il est temps que les consommateurs en prennent conscience et qu’ils achètent belge, équitable et rémunérateur.
Il s’agit de la première action. D’autres, plus impactantes, suivront s’il n’y a pas de réponses rapides et constructives de la part des Grandes Surfaces.