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| 12 aout 2020 |
09:41 |
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Sécheresse: les agriculteurs s’adaptent mais ont besoin d’aide
Les épisodes météorologiques extrêmes dus aux dérèglements climatiques, tels que la sécheresse actuelle, sont de plus en plus récurrents. La situation actuelle pousse notre modèle agricole dans ses retranchements et pose des questions de durabilité. Les agriculteurs doivent faire face à ces défis dans un contexte économique déjà difficile.
Des solutions existent et la FUGEA s’attèle à les diffuser. Toutefois, il est urgent de développer et valoriser ces pratiques alternatives en soutenant la recherche et en réorientant les politiques agricoles.
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La canicule et la sécheresse actuelles affectent le secteur agricole. Aujourd’hui, dans nos fermes, les sources d’eau se tarissent, les sols s’assèchent et les animaux souffrent de la chaleur. Ces exemples de conditions climatiques et météorologiques difficiles obligent les agriculteurs à adapter leurs pratiques selon leur situation. Les épisodes extrêmes sont appelés à se répéter, comme l’indique une fois de plus le Sillon Belge dans un article du 10 août[1].
Certains s’en sortent mieux que d’autres et ce n’est pas seulement le fait de microclimats favorables. Des pratiques innovantes existent, et la FUGEA, par le biais des « groupes Autonomie[2] » qu’elle anime, s’emploie à les diffuser le plus largement possible. Ce 29 juillet, nous organisions d’ailleurs une visite de terrain chez Vincent Delobel, éleveur de chèvres en agriculture biologique et qui met en place des pratiques innovantes sur son exploitation. L’objectif est d’accompagner les agriculteurs vers un modèle plus durable, autonome et résilient.
Toutefois, même avec les pratiques alternatives actuelles, les agriculteurs ne sont pas à l’abri des déséquilibres climatiques et environnementaux. Il est urgent de tout faire pour soutenir la recherche d’alternatives et le développement de systèmes résilients. Cela passera notamment par un budget conséquent alloué à la recherche d’alternatives et l’accompagnement des professionnels pour plus de durabilité, notamment en vue de l’adaptation aux changements climatiques. Plus de moyens devraient être alloués aux centres de recherche, asbl et universités, ainsi qu’aux agriculteurs désireux de co-construire des réponses ciblées et personnalisées aux enjeux de chaque ferme.
Ces pratiques doivent aussi être soutenues financièrement par nos politiques agricoles, en particulier la PAC, actuellement en négociation. Si les choix politiques ne répondent pas à la nécessité d’adapter notre modèle agricole, c’est tout le secteur qui en fera les frais. Ce soutien économique est d’autant plus essentiel que le changement de système et de pratiques est difficile dans un contexte économique défavorable pour de nombreuses exploitations.
Les agriculteurs doivent s’adapter aux conditions climatiques, mais pour ce faire, des dérogations doivent être accordées pour leur permettre de changer leur fusil d’épaule dans la gestion de cette fin de campagne. À titre d’exemple, la FUGEA attend toujours des réponses aux demandes de dérogations envoyées au mois de juillet. Il nous parait aberrant de semer des SIE qui lèveront difficilement, ou de ne pas pouvoir récolter ces jachères pour nourrir son bétail. Certains agriculteurs veulent s’orienter vers des couverts plus résistants à la sécheresse, mais encore une fois, dans la réglementation actuelle ces couverts ne sont pas admis comme SIE.
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