De nombreuses parcelles montrent également les premiers signes de sénescences, avec des feuilles jaunissants / brunissants d’abord en bas étages. Il y a déjà des rendements bruts entre 20 et 30 t/ha, et cela pourrait aller « dans tout les sens » en fonction d’éventuelles pluies dans les 10 jours qui viennent. Des contaminations primaires en viroses, sont bien visibles en parcelles. Cela a aussi été signalé par nos collègues des chambres d’agriculture du Nord et du Pas-de-Calais.
Dans certains cas, des carences en potasse (feuilles devenant vert foncé et brillante, évoluant ensuite vers un bronzage / gaufrage (photo haut droite) et décoloration (bord de foliole) puis enroulement (photo bas droite) et nécroses terminales), de magnésium (chlorose internervures, qui brunissent ensuite et terminent en se nécrosant) ou encore (plus rare) de bore (bouquet terminaux / jeunes feuilles jaunissant puis se nécrosant, enroulement des feuilles du sommet). Des apports (répétés, pas en plein soleil ni en hygrométrie basse) foliaires en sulfate de potassium et / ou sulfate de magnésium (enrichi avec bore et manganèse) peuvent éventuellement aider, pour peu que la culture ne soit pas trop avancée. A noter qu’entre problèmes physiologiques et début de sénescence, carences et maladies (viroses, bactérioses et maladies fongiques) de nombreux symptômes peuvent être confondus et doivent idéalement être confirmés en laboratoire !
Les premières attaques d’acariens ont également été vu au Sud d’Hannut sur Markies. De loin on voit des fanes roussies, les attaques commençant en bord de parcelle (souvent liés à des massifs d’orties qui abritent les tétranyques), puis s’étendent lentement en arc de cercle dans la parcelle. Les attaques sont liées au temps chaud et sec, favorable au développement de l’acarien. La variété Markies est particulièrement sensible. De près, les symptômes peuvent faire penser à de l’alternariose, mais à la loupe, on distingue les tétranyques (et leurs œufs) à la face inférieure des feuilles !