Les nouveaux seuils fixés concernent cinq molécules polluantes : 4 métabolites majeurs issus de substances actives de pesticides ainsi qu’un insecticide fréquemment rencontré dans les eaux wallonnes.
Les analyses menées sur l’eau souterraine en Wallonie indiquent la présence récurrente de métabolites de pesticides au cours de ces dernières années. Un métabolite est le produit de dégradation de produits phytosanitaires, dont la durée de vie dans l’eau souterraine peut être de plusieurs années. Leur accumulation au fil des années peut compliquer la potabilisation de l’eau et impacter la qualité de l’eau dans tout son cycle.
La surveillance et l’application de nouvelles normes pour quatre métabolites de pesticides lors du contrôle de la qualité de l’eau décidée ce jour permettra d’améliorer la connaissance sur l’eau wallonne mais également de prendre les mesures préventives de protection de la qualité de l’eau qui s’imposent.
Les 4 métabolites de pesticides concernées sont :
• Le chloridazon et son métabolite, le desphénylchloridazon
• Le chlorothalonil et son métabolite, le chlorotalonil SA
• Le métolachlore, le Smétolachlore et le métabolite, le métolachlore ESA
• Le métazachlore et son métabolite le métazachlore ESA
Le pesticide qui est nouvellement intégré au programme de surveillance est le chlorpyriphos.
Eau du robinet : pas d’inquiétude à avoir !
Le Ministre wallon de l’Environnement Carlo DI ANTONIO tient à rappeler que l’eau de distribution wallonne est d’excellente qualité sur l’ensemble du territoire. La Wallonie prend des mesures et investit pour la protection de son or bleu. Il en résulte une eau de grande qualité, valorisée en bouteille par certains minéraliers, mais aussi et surtout distribuée dans l’ensemble des foyers en Wallonie.
Avant d’arriver dans les robinets des citoyens, l’eau de distribution doit satisfaire à pas moins de 48 paramètres de qualité. Ceux-ci sont fixés par l’Union européenne, le plus souvent sur base des recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
L’eau du robinet est ainsi le produit alimentaire le plus contrôlé de Wallonie
Le laboratoire d’analyse de la Société wallonne des Eaux (SWDE) à Fleurus, opérateur public assurant les 2/3 de la distribution d’eau en Wallonie, analyse chaque jour 21.615 échantillons d’eau dont plus de 10.500 directement au robinet de ménages wallons.
Bactéries, microbes, pH, solvants, minéraux, nitrates, pesticides, métaux lourds, résidus médicamenteux,… sont autant de molécules examinées. Pour l’année 2014, les résultats concluent à un taux de conformité de l’eau du robinet pour les paramètres impératifs (présence d’E.Coli, d’entérocoques, de plomb, pesticides,…) de 98,2%.
Une application pour connaitre la qualité de l’eau, rue par rue
Carlo DI ANTONIO rappelle l’application disponible sur le site de la SWDE, qui permet à chaque wallon de découvrir la qualité de l’eau dans sa rue en introduisant son adresse. La fréquence des analyses, la composition de l’eau ainsi que sa provenance sont ainsi détaillées. https://www.swde.be/fr/actualite/dans-votre-commune
La qualité des eaux distribuées par le réseau public en Wallonie fait l’objet d’un monitoring constant. Celui-ci et les principaux résultats sont accessibles au public sur le portail environnemental de la Wallonie[2] :
http://environnement.wallonie.be/
Pour conserver cette qualité et garantir celle-ci aux générations futures, de nombreuses actions sont menées dont notamment le Plan wallon de réduction des pesticides et le Plan de gestion durable de l’azote.
Concernant spécifiquement le secteur agricole, la constitution récente de « PROTECT’eau », issue de la fusion de Nitrawal et Phyteauwal, permettra de continuer à assurer la participation des agriculteurs à la protection des ressources en eau en Wallonie, en particulier vis-à-vis des pollutions diffuses.
Le Ministre DI ANTONIO encourage tous les wallons à user et abuser de l’or bleu et à privilégier l’eau de distribution.
Il invite tous les wallons à participer à la Tournée minérale[3] organisée par la Fondation contre le cancer et à remplacer durant tout ce mois de février les verres d’alcool par un verre d’eau du robinet !
À noter qu’un litre d’eau du robinet coûte 200 à 300 fois moins chère que l’eau en bouteille (une bouteille de 2 litres d’eau du robinet revient à 1 centime d’euro).
