A travers la zone NEPG, d’énormes variations en rendements et en qualités sont constatées, que ce soit suivant les régions ou les variétés. En variété Fontane par exemple, on constate d’importants problèmes de crevasses, et globalement, le NEPG estime que les tares seront plus élevées qu’en moyenne. Les teneurs en matière sèche (PSE : poids sous eau) sont très élevées, ce qui rend les tubercules très sensibles aux coups bleus et aux endommagements, particulièrement en cas de récolte par temps sec. Le rendement de transformation est amélioré avec des PSE élevés, mais il pourrait aussi être affecté par les calibres moindres ou en cas de PSE excessivement élevés.
En Allemagne, globalement, on estime que la production sera supérieure à la moyenne pluriannuelle grâce aux très bonnes conditions enregistrées en Basse Saxe notamment. En Belgique la production globale pourrait être 5,8 % inférieure à celle de l’an passé, malgré une hausse des emblavements de 12 %. En France, aux Pays-Bas et en Grande Bretagne la production globale est prévue inférieure aux moyennes pluriannuelles.
Le NEPG insiste sur le fait que les rendements sont bas et qu’en raison des conditions très sèches, la récolte est en retard : la majorité des pommes de terre sont encore aux champs et les risques de récolte en conditions difficiles dans les semaines qui viennent grandissent.
5 années moyennes
Comparé à la moyenne des 5 dernières années, la récolte 2016 de l’UE-5 serait de 2,2 % inférieure, alors que les surfaces ont augmenté de 3,6 %. Les zones inondées ou emportées par les coulées de boues du printemps sont inclues dans ces chiffres.
Des coûts de production en hausse et des tares plus élevées.
A cause de la pression mildiou très élevée et des rendements / ha inférieurs à la moyenne, les coûts de production à l’ha ou à la tonne seront plus élevés que les années passées. 300 € de coûts de phytos/ha en plus que l’an passé sont courants. La différence entre production brute et production nette sera également plus importante que la normale (à causes des crevasses, vertes, et autres problèmes de qualités).
Marchés
Les prix des pommes de terre sur le marché libre sont assez fermes, et sont soutenus par les estimations de production inférieure. Néanmoins, les producteurs qui ont lourdement contracté pourraient être pénalisés à cause de rendements insuffisants et/ou de problèmes de qualité, avec à la clé une moindre rentabilité de la culture. Mais cela pourrait également entrainer une meilleure demande sur le marché libre.
