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 14 juil 2016 16:15 

Le marché du lin - la “campagne” passée


La campagne 2015-2016 touche tout doucement à sa fin et nous pouvons déjà en dresser un bilan prudent. Les chiffres mensuels (ventes en volume, prix moyens et stocks) pour le mois de mai 2016 sont entre-temps disponibles et nous permettent de dresser un bilan provisoire de la campagne (à 1 mois près).

Bien que ces dernières semaines aient connu une légère pression sur les prix de vente, ce qui a eu tendance à soulever un peu de nervosité, une comparaison de la dernière campagne avec les campagnes précédentes offre une vision plus objective :

Fibres longues

Le graphique illustrant l’évolution des volumes de vente cumulés (tonnes) de la campagne 2015- 2016 positionne cette dernière assurément de manière positive par rapport aux 5 dernières campagnes.
Seule la campagne 2013- 2014 a été un peu plus élevée (si on prend purement les volumes de vente cumulés).
Si nous combinons ces chiffres avec les stocks (encore toujours) bas et les prix moyens relativement hauts, la campagne 2015- 2016 peut être qualifiée de bonne à très bonne. Il n’existe pas de raison structurelle de douter d’une poursuite de la demande de notre produit à des prix acceptables et rentables.

Fibres courtes

Pour les fibres courtes (étoupes) aussi, on peut encore toujours parler d’une bonne campagne 2015-2016. Outre de bons volumes et des prix de vente convenables, les niveaux de stock à la fin de la campagne se situent sous la moyenne des 5 dernières campagnes.
De manière générale, cette campagne se termine donc sur un tableau relativement positif. Des contretemps imprévus vers la fin de la campagne ne devraient pas venir perturber la situation. Une panique non justifiée est toujours mauvaise conseillère.Récolte 2016

C’est désormais officiel : les 6 premiers mois de 2016 ont été les plus humides jamais recensés par l’IRM. Depuis le début de cette année, on a récolté à Uccle 608 mm de précipitations, ce qui est beaucoup plus que le précédent record de pluie de 1937 (543 mm). Une année normale, il tombe en moyenne 399 mm de précipitations au cours du premier semestre.

Les conséquences sur l’économie et naturellement en particulier sur l’agriculture se font sentir.

Pour le secteur du lin (que ce soit en Belgique, aux Pays-Bas ou en France), nous constatons l’impact suivant :
·  80% à 90% des lins se sont partiellement ou totalement courbés ou ont versé.
·  En de nombreux endroits, le lin est trop “vert” et a insuffisamment mûri.
·  La qualité du lin sera plus que probablement influencée par le mauvais temps (fibre plus grossière ?).
·  Après le ramassage, il y aura vraisemblablement une grande proportion d’étoupes.
·  La combinaison de nouveaux semis et de la verse dans de nombreux champs allongera et compliquera certainement la période de récolte.



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