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 25 mai 2016 17:41 

Phytofar : garante depuis 75 ans d’une nourriture sûre et abordable, et l’aventure se poursuit


La science et la société ont toutes deux connu de profonds changements au cours de cette longue période. À la création de Phytofar, les entreprises membres disposaient d’un portefeuille de produits presque uniquement composé de produits biologiques de protection des plantes (biopesticides).

L’accent se déplacera ensuite dans la seconde moitié du siècle dernier sur les produits chimiques, avant d’aboutir aujourd’hui à la lutte intégrée, objet de nombreux espoirs, qui rassemble les techniques biologiques, chimiques, mécaniques et technologiques afin d’obtenir des cultures saines. Tout au long de ces 75 années, l’association s’est beaucoup investie en faveur de la mise en oeuvre d’une législation applicable et fondée sur les découvertes scientifiques, mais aussi, et surtout, en faveur d’une utilisation des produits de protection des plantes qui puisse s’inscrire dans le cadre d’une agriculture durable, dans le respect de l’homme, l’animal et l’environnement. D’autant plus si nous voulons continuer de produire une nourriture abondante, sûre et à un prix abordable pour les générations futures !

Phytofar fut créée le 11 mars 1941, à l’instigation de représentants issus de plusieurs des entreprises chimiques les plus en vue de l’époque. Il n’y a d’ailleurs rien d’étonnant à ce que l’association ait vu le jour au moment où la guerre battait son plein : les pénuries de nourriture de la Première Guerre mondiale étaient encore dans toutes les mémoires. La production de nourriture en suffisance figurait parmi les principales priorités. À la fin de la guerre, l’association semblait être parvenue à prouver son utilité, comme en atteste la poursuite de ses activités. Sous l’impulsion de la croissance démographique et du développement de l’agriculture d’après-guerre, le secteur de la protection des plantes a tout naturellement étendu ses activités. Une évolution que Phytofar n’a pas manqué d’accompagner.

À partir des années 1970, le secteur a commencé à faire l’objet de critiques de plus en plus fréquentes. La crainte est alors apparue au sein de l’opinion publique que les « pesticides » pouvaient constituer un danger pour la santé et l’environnement. Ce sera le point de départ vers une législation de plus en plus stricte. D’abord en Belgique, en 1975. Ensuite au niveau européen, lorsque l’Europe prendra le relais après 1991 pour aboutir à une harmonisation des règles et procédures. La législation subira encore une profonde révision en 2009, permettant sa mise à jour et l’élargissement de son champ d’action. En plus d’être très stricte, la législation se caractérise également par son extrême complexité.

Les membres et l’association se sont énormément investis pendant les décennies écoulées afin de promouvoir une utilisation adéquate des produits de protection des plantes. En témoigne la création, en 1997, de PhytofarRecover (rebaptisée entre-temps AgriRecover). À l’époque, aucune autre association dans le monde n’avait pour vocation exclusive de s’occuper de la collecte et de la récupération des emballages vides de produits. De surcroît, l’Institut Phytofar, qui décerne des prix tous les deux ans à des scientifiques, des agriculteurs ou des doctorants actifs dans le domaine de l’agriculture durable, illustre lui aussi à merveille la façon dont l’association s’attelle sans relâche à promouvoir l’innovation et l’amélioration du secteur. Ce sont tantôt de petits pas, tantôt des pas de géant. En outre, Phytofar consacre pas moins de 80 % de son budget annuel (y compris les cotisations des membres à AgriRecover) afin de soutenir l’agriculture durable autour de thèmes tels que l’eau, la biodiversité, l’alimentation, la santé et les ressources naturelles.

Le secteur a évolué au rythme des évolutions sociales et scientifiques ainsi que des exigences imposées par la législation. L’impact fut considérable pour les entreprises du secteur, du point de vue de leur mode opératoire et de l’échelle à laquelle elles opéraient d’une part, mais aussi bien entendu du point de vue des solutions offertes pour lutter contre les nombreuses maladies et la multitude de ravageurs qui menacent notre alimentation. Ces 20 dernières années, le nombre de substances actives disponibles sur le marché européen a été diminué de moitié, tandis que les coûts nécessaires à l’élaboration d’une seule substance active sont passés au cours de la même période de 152 à 286 millions de dollars. Sur 160 000 substances testées, 1 seule sera autorisée sur le marché, et il faudra attendre 11 ans avant de l’y voir apparaître pour la toute première fois.

Les secteurs de l’agriculture et de l’approvisionnement battent actuellement de l’aile. Ils doivent évoluer sur un marché mondial et affronter bon nombre de défis à court terme : la crise en Amérique latine, les relations commerciales perturbées avec la Russie, les impacts météorologiques et climatiques, les exigences de la société, les questions liées à l’économie chinoise. Le parcours est cahoteux.

Si le secteur ne voit pas pour autant l’avenir d’un oeil sombre, il nourrit néanmoins des inquiétudes concernant les évolutions actuelles de la politique européenne relative à l’innovation, la place accordée à la science dans la gestion et la prise de décision ainsi que l’instabilité réglementaire qui en découle, alors même que la recherche et le développement s’étendent sur de longues périodes. La boîte à outils dont dispose l’agriculteur européen fait de plus en plus pâle figure face à la concurrence dans les autres régions du monde. Chez nous, la fragmentation de la structure politique belge pèse énormément sur l’innovation et la compétitivité de l’industrie nationale, qui doit pourtant offrir des produits sur un marché relativement restreint caractérisé par une agriculture fortement diversifiée.

Il est clair que beaucoup de changements sont intervenus depuis le 11 mars 1941, et les 25 prochaines années ne s’annoncent pas plus faciles. Les défis seront nombreux, mais de nouvelles solutions vont aussi voir le jour. Tiré par l’innovation et l’expertise, le secteur maintient son engagement de mettre toutes ses connaissances en matière de protection des plantes au service de ses clients et de la société.

Phytofar s’est toujours investie sans compter pour représenter le secteur du mieux possible et offrir à l’agriculture toute la latitude possible afin de lui permettre de produire, de manière concurrentielle, une nourriture sûre et abordable. L’avenir n’y changera rien et l’association n’entend pas relâcher ses efforts.



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