Les coopératives de producteurs renforcées par Trias au Pérou et en Equateur ont travaillé, au cours de ces dernières années, à de meilleurs rendements et à une meilleure commercialisation de leur récolte. Elles essaient aujourd’hui de franchir l’étape suivante, en triant les pommes de terre en fonction de leur calibre, en les lavant et en les ensachant.
Endroit idéal
« Pour les producteurs des Andes, notre pays est l’endroit idéal pour élargir leurs perceptions. La Belgique réalise des rendements records dans la culture de la pomme de terre et est le leader mondial de l’exportation de frites surgelées », déclare Kristof Volckaert, de chez Trias.
Au programme, entre autres, de ce voyage d’étude, la visite d’exploitations agricoles et d’entreprises du négoce et de la transformation des pommes de terre, du Centre de Recherche de la Culture de la Pomme de terre et des spécialistes du marketing du VLAM. Trias se charge de la coordination de la visite, avec le soutien de e.a. Belgapom et du Rotary Torhout Houtland.
Collaboration durable
Après une visite de l’entreprise de conditionnement de pommes de terre « Aardappelhoeve », à Tielt, une rencontre entre la délégation et les représentants de Belgapom et du Rotary Torhout a été organisée. Ces deux partenaires ont collaboré avec le VTI-Torhout à la conception d’une machine de lavage et de conditionnement adaptée. Ce projet avait été présenté lors d’Interpom Primeurs et avait bénéficié de l’attention de la ministre flamande de l’enseignement, Hilde Crevits. Les élèves du VTI de Torhout qui ont imaginé ce projet ont réuni leurs économies et organisé plusieurs actions afin de visiter, cet été, la coopérative de pommes de terre Conpapa en Equateur.
Pour le financement de la construction de cette machine, Belgapom et le Rotary Torhout se sont portés garants, en collaboration avec Ondernemers voor ondernemers et le Viafonds de l’industrie alimentaire.
Une délégation de Belgapom et du Rotary Torhout participera en outre, début juin, à un voyage d’immersion à Chimborazo, en Equateur, afin de renforcer les échanges et la collaboration durable.
Cette collaboration unique remonte à 2008, lorsque dans le sillage de l’Année Internationale de la Pomme de terre des Nations Unies, Belgapom avaient décidé de soutenir le projet Conpapa de Trias dans les Andes équatoriennes.
Depuis lors, cette coopérative est devenue une entreprise plus forte, avec du matériel de qualité, de meilleures techniques de culture, de conservation et de commercialisation des récoltes.
Lors d’une prochaine phase, la nouvelle machine de lavage et de conditionnement apportera une belle valeur ajoutée à cette entreprise, et pérennisera les revenus des familles concernées.
Effet multiplicateur
Trias veut utiliser ce projet Conpapa comme exemple pour d’autres accords de collaboration dans les Andes sud-américaines.
Fredy Quispe Cruz, vice-président de la jeune coopérative de pommes de terre Coopagros, au Pérou, a raconté son histoire, dans l’espoir de pouvoir améliorer les revenus de dizaines de familles, comme ce fut le cas pour Conpapa en Equateur.
Au terme des visites des diverses entreprises de la chaîne de la pomme de terre, parmi lesquelles l’entreprise de transformation Agristo de Harelbeke, une table ronde avec les représentants e.a. des coopératives sud-américaines, de Belgapom et de Trias se penchera sur les étapes à entreprendre pour le développement de ces entreprises.
La durabilité pour la chaîne belge de la pomme de terre : un concept loin d’être vide de sens !
Romain Cools, le secrétaire général de Belgapom, a déclaré que le développement de cette collaboration faisait partie du projet « Ensemble pour une croissance durable » de Belgapom. Les relations dans la chaîne belge de la pomme de terre, avec les collaborateurs des entreprises, mais aussi les innovations via des projets de recherche, doivent garantir le développement de la culture, du négoce et de la transformation de manière durable dans notre pays. Un projet portant sur la responsabilité sociale des organisations professionnelles peut faire partie de cette approche. L’engagement de Belgapom via ce projet peut également susciter l’admiration d’autres organisations et entreprises internationales, comme ce fut le cas lors du récent congrès sur la durabilité d’Euppa, la fédération européenne de la transformation de la pomme de terre.
Marc Seru, le président de Belgapom, a conclu que cela réchauffait le cœur de constater qu’un projet durable dans le secteur de la pomme de terre pouvait donner de tels résultats. Une collaboration entre les producteurs en différents endroits des Andes – là où est née la pomme de terre – mais aussi au sein de la chaîne belge de la pomme de terre, et étendue à des organisations telles que le Rotary améliorent encore ce résultat. Il a terminé par un mot de remerciement à tous les membres de Belgapom, pour leur contribution et leur soutien, remerciant en particulier Marcel Delamillieure, coordinateur de ce projet pour Belgapom.