Cette année, les travaux de récolte ont été fortement perturbés par la pluviométrie exceptionnelle du mois d'août qui, de surcroît, a eu un impact négatif tant sur la quantité que sur la qualité de la nouvelle récolte.
La saison de récolte avait déjà pris un faux départ au début du mois de juillet, quand la pluie a non seulement causé du retard, mais aussi de nouveaux cas de verse. Pendant le reste du mois de juillet, les différentes interventions - arrachage, retournage, ramassage - se sont succédées sans interruption, de sorte qu'au début du mois d'août, une partie assez importante des surfaces se trouvait déjà sous hangar.
Mais à partir de ce moment-là, la situation a tourné mal. Pendant le mois d'août, les intermèdes de temps sec sont apparus trop rares et trop courts. Quand à un certain moment la pluie s'arrêtait, le sol était encore trop trempé pour permettre une reprise des activités. Le plus souvent, on a dû 'voler' les moments, ce qui a exigé un déplacement quasi continu de matériel et d'hommes.
Il va de soi que la pluie localement parfois
abondante est apparue nuisible aussi pour le processus de rouissage. Dans une période relativement courte, cela a donné lieu à une perte assez significative de rendement en long brin. Au pire, un nombre de parcelles ou parties de parcelles (les fourrières en particulier) ont perdu leur valeur pour la production traditionnelle de lin teillé. Personne ne s'en doute non plus qu'une partie des surfaces aient été ramassées dans un état de sécheresse pas tout à fait optimal.
Mais il est logique et facile à comprendre que dans des circonstances difficiles comme décrites plus haut, les critères sont tant soit peu assouplis. Il est estimé qu'à fin août, presque la moitié du lin ouest-européen était encore étalé sur les champs. Mais contrairement au mois d'août mouillé, la première quinzaine de septembre nous a apporté du temps sec. Après tout, ce tournant climatique a permis d'engranger le solde des hectares mais, comme indiqué plus haut, le mal était souvent déjà fait.